53. Sortie du 15 juin 2021
Serre-Ponçon, le 15 juin 2021 ; temps splendide, petite brise, Arturo sous sa nouvelle voilure réduite se comporte très bien:
caméra embarquée :
Serre-Ponçon, le 15 juin 2021 ; temps splendide, petite brise, Arturo sous sa nouvelle voilure réduite se comporte très bien:
caméra embarquée :
Suite à la dernière sortie, j' ai observé la difficulté de manoeuvrer une voile en solitaire sur un petit bateau instable : ma voile de 6m² , que je trouvais petite, s' est montré finalement un peu grande ! On va donc reprendre les ciseaux, le fil et la paumelle , on découpe la voile qui ne fera plus que 4.50 m2 . L' antenne sera raccourcie concommitamment d' un bon mètre, ce qui diminuera le poids dans les hauts.
Ce jeudi 10 juin, nouvelle mise à l eau a Serre-Ponçon; comme d habitude , je suis accueulli par ce petit thermique d ouest 3-4 établi... Je mets à l eau, effectue un petit tour aux avirons, puis je grée à quai ; prêt à appareiller, je vois qu' un matafian s' est dénoué, je remonte donc sur le quai pour refaire le noeud, le bateau se trouvant travers au vent, legèrement contregité puisque je le tiens par l antenne . Soudain, une rafale, je finis mon noeud in extremis, je relâche l'antenne, et impuissant j' observe le drame : le bateau repart à la gite sur l' autre bord, la voile étant à bido , prend bien le vent, et c 'est le chavirage, à quai, avec personne à bord !
Je me déshabille, descends à l' eau et ramène l' "épave" vers la rive. Le côté positif est que le bateau flotte très bien, assez haut sur l' eau , il ne peut capoter en raison du gréément bois qui équilibre le bateau sur la tranche. Par contre, il est tellement stable dans cette position qu' il est impossible à redresser ( mat+voile+antenne sont trop lourds ) ; dans l' eau ( j' ai pied ) je frappe un "bout de redressement en tête de mat" qui m' aide à redresser plutôt facilement , après avoir amené quand même l' antenne ; le bateau flotte bien avec 10-20 cm de franc bord émergé, mais je ne me risque pas à remonter à bord, car cela me semble fort instable ; je l' échoue, dégrée tout et commence à vider au seau... au milieu des cordages espars, avirons assurés par des bouts , le tout flottant dans le bateau, c' est bien compliqué, mais à la longue ça se vide, finalement plus rapidement que prévu. Je finis à l' écope, et decide de regréer pour sortir quand même. Hélas il est la fin de l' apres-midi, le temps s' est un peu gâté, j' entends au loin gronder l' orage, le vent forcit ( winds-up aura relevé des rafales à 22 noeuds) , je remballe tout et je rentre...
Moralité : le bateau chaviré flotte parfaitement (si l' on peut dire), donc ma flottabilité est bonne, par contre j' ai des doutes pour le redressage en conditions de navigation, avec vent et clapot.
le bateau faisant 170kg, il faut en theorie 170 + 2x75(équipage) = 320 , auquel on retranche 125% de 170 = 212,5; ce qui donne un besoin de 320 - 212,5 = 107,5
j ai donc prevu 5 plaques de polystyrene extrudé de 60x120x30 = 21,6 litres donc 108 litres
4 plaques sont coupées en 3 et fixées le long de la muraille, et la cinquième est découpée et placée sous le teomo avant. O
On devrait ainsi avoir une bonne stabilité, à la fois latérale et longitudinale
Tout est bien , qui finit pas bien !
Début avril , la neige ayant entièrement fondue, c' est avec anxiéte que je démonte le prélart pour observer les effets , ou les méfaits d' un hiver rigoureux sur mon barquet : tout va bien, rien à signaler ... Je pars tranquille en vacances, mais lors de mon retour, à la fin du mois, quelle n 'est pas ma stupeur de constater que, avec le retour du printemps , le calfatage des coutures sole/biobasses n' ont pas résisté : pas de doute , par endroits une fente de 2-3mm permet d' observer l' intérieur du bateau à travers la coque...
Pas de problème : on rentre le bateau , on nettoie, on recalfate là où c' est nécessaire, on mastique, et on pose une nouvelle couche de sous-marine par dessus, profitant de l' occasion pour rectifier la ligne de flottaison que je n' avais pas , au départ, tracée rectiligne.
Moralité :
"c' est formidable, un bateau en bois , il n' est même pas nécessaire de naviguer , il y a toujours à faire au chantier" ! ;-)
Après la navigation à l' aviron dans le petit lac de Montgenevre, il est temps de tester la voile: direction Savines, sur les bords du lac de Serre-Ponçon, avec mon assistant et photographe Stéphane.
rafales à 17 Noeuds selon le relevé winds-up , pas l' idéal pour un test:
sur la cale:
un petit tour à la nage pour voir ce que ça donne dans le petit clapot :
"Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux."
Le lac , Lamartine
On n' oublie pas la pièce porte-bonheur sous le pied de mat
à gréer
on appareille, c' est parti , que c' est beau, que c' est beau ; ça ne se voit pas sur la photo ( à part le gilet ) , le barreur serre les fesses !
Comme l' indiquent les sommets enneigés, il ne fait pas bien chaud !
Ce 1er septembre est un grand jour: c' est la mise à l' eau , pour essayer , sur le petit lac de Montgenevre. Merci à mon pote Willy qui m' a tant aidé lors de la construction avec ses conseils, matériel et encouragements, et qui est présent pour assister et m' assister!
7:30 il fait frisquet:
paré à la mise à l' eau (en arrière plan, Mt Pelvoux ( 3940m ) et glacier des violettes) :
sur la cale : pas facile, ils doivent pas mettre des bateaux à l' eau tous les jours!
Champagne! On dirait que le bateau est petit, mais c' est la Marraine qui est grande:
et c' est parti, il flotte ! Et vogue petit "Arturo"